Comme je viens de le dire pour l’année 1984, de l’ouverture à la fermeture du plan, du tableau-fenêtre au tableau-rideau, les métaphores ne manquent pas : telle serait donc la course qui a mené à l’invention de l’art abstrait, lequel se distingue en conséquence de l’art figuratif par le type d’espace qu’il explore. Abstraction et figuration se séparent donc non seulement sur la question de la représentation, mais surtout à la frontière entre le plan et l’espace.

Il en va ainsi de la peinture à l’huile sur toile « Abstraction » (n°64), de « Rideau de scène » (n°61), fortement inspiré du théâtre, de « Tranche de vie à Villeurbanne » (n°63), ces deux dernières toiles peintes à l’huile sur format 120 F (soit environ 1,90 m * 1,10 m).

Dans un autre esprit, « Femme enceinte » (n°66), redevenant figuratif, mais à l’ambition de poser des problèmes de couple.

Un fait divers tout à fait authentique s’étant passé à ANDREZIEU-BOUTHEON en 1986 se réalise dans le fait qu’une femme enceinte a accouché dans un « chiotte ». Celle-ci a été mise en examen pour ce délit.

Ca m’a donné l’occasion d’utiliser une porte-fenêtre réelle (1,90 m * environ 0,70 m) et d’y plaquer, de façon tout à fait réaliste, trois papiers peints collés représentant la scène, dans « Femme accouchant dans les toilettes » (n°62). Dans le même esprit je présente « Solitude » (n°65), dont une femme, nez collé à la fenêtre regarde de manière hagarde vers l’extérieur (je précise que, comme la précédente, cette œuvre est réalisée en papier peint collé et découpé sur la vitre d’une imposte).

Toujours dans les problèmes de couple, « Ejaculation » qui présente en toute ambiguïté un homme en train d’arroser ou d’éjaculer (n°67).